Pages

dimanche 16 janvier 2011

Une promenade à Macerata: interview avec Javier Zabala

Œil coquin, conversation agile enrichie par l’intercaler du mot "hombre", Javier Zabala amène avec soi toute la sympathie espagnole et le professionnalisme que les grandes artistes seulement ont lorsqu’il est temps de s’ouvrir à son prochain, avec humilité et générosité.

J’ai rencontré Javier à Macerata, comme on le déduit déjà assez bien du titre de ce billet, lors d’un des cours qu’il tient pour Ars In Fabula - Fabbrica delle Favoleen occasion duquel j’ai pu l’observer au travail avec ses étudiants. Ce qui m’a frappée chez Javier, c’est le mélange d’empathie et de rigueur qu’il arrive à tenir le long de ses leçons, tant comme dans la vie il sait bien comme mélanger sensibilité et plaisanterie, timidité et exubérance. Des qualités qui transpirent aussi bien dans son art, aussi pleine de petites références curieuses, de couleurs bien équilibrés, de personnages esquissés avec ce style aussi particulier et ces atmosphères si franchement masculines filtrant de ses tableaux.



Le long de son éclatante carrière d’illustrateur, Javier s’est mis à l’épreuve avec des œuvres indubitablement complexes, pour ne faire que quelques exemples: les illustrations du Don Chichotte, celles de Santiago de Garcia Lorca (pour laquelle il a vaincu la Mention d’Honneur à la Foire de Bologna), l’illustration de Hamlet de Shakespeare en version pour adultes. Entre autres il a aussi illustré des textes de Melville et de Rodari. On peut donc, à bonne raison, affirmer qu’il a presque tout essayé! Probablement il n’a pas trop de freins lorsqu’il s’agit de se lancer dans des nouveaux défis ce que, à en vouloir être honnêtes, j’apprécie particulièrement car c’est le symptôme d’une grande envie d’évoluer et de continuer dans un chemin de recherche et d’étude qu’un professionnel, à mon avis, ne devrait jamais abandonner. Chaque livre qu’il a fait, pour autant qu’il est uni par un fil conducteur résident dans la sensibilité même de l’artiste, dans son regard sur le monde et dans l’habilité avec laquelle il les traduit en images, l’adaptant de temps en temps selon son audience, est tout de même différent de l’autre.



Dans ses tableaux, où le mélange d’éléments provenant de références cultivées et d’expériences personnelles, l’artiste espagnol arrive à donner voix et expression à un langage pictural, aux connotations avant-gardistes, riche d’évocations.

Bon, c’est assez je crois, il est temps de passer à l’interview!
J’ai le plaisir et l’honneur d’être ici avec l’un des maîtres de l’illustration, originaire de Léon en Espagne, Javier Zabala. Salut Javier.
Hola, buenos dias, ciao.

La première question que je te pose est, peut-être, un peu insolite: j’aimerais savoir le lieu que tu préfères de ta ville natale, s’il y en a.
Le lieu que je préfère de ma ville native est, sans aucun doute, La Colegiata de San Isidoro, c’est une église Romane, avec des très beaux fresques. C’est là-bas où je jouais quand j’étais enfant, d’habitude en sortant du cinéma après avoir vu des films sur les anciens romains, avec mes frères nous nous amusions à courir le long des murs du douzième siècle. Ceci est le lieu que j’aime le plus de ma ville.



Quand tu étais enfant, ai mais-tu lire? Y avait-il des livres que tu préférais, ou est-ce que tu avais déjà une prédilection pour le dessin?
Avec mes frères nous lisions assez. Mais je n’étais pas le frère qui lisait le plus, c’était mon frère aîné qui dépassait tous à ce propos. Ma mère, plus que mon père, lisait beaucoup, pourtant ma maison a toujours été pleine de livres. Pour ce qui tient le dessin j’ai des mémoires très précises de mes débuts. En effet j’ai commencé à dessiner une fois qu’on était allés en vacances dans le nord de l’Espagne, près de la mer, là-bas le temps est toujours pourri et, afin de nous entretenir, ma mère inventait toujours quelque chose pour nous six. En réalité nous étions six plus d’autres amis, plein de petits gens. Une fois, comme il pleuvait toujours, ma mère inventa un concours de dessin. Je me souviens très bien que ce jour là j’étais allé pêcher avec mon cousin, en rentrant je lui demandai : «As-tu fait quelque chose pour le concours de dessin ? » et il me répondit : « Non, je n’ai rien fait » mais c’était un mensonge, car lorsque nous arrivâmes chez nous il montra à tous un beau dessin, très grand, tout colorié. Il gagna le premier prix. Il n’y avait pas seulement un prix, il y en avait plusieurs, mais je me souviens encore ce prix pour la couleur : j’étais très fâché avec lui, car il m’avait menti. Je me souviens que, le jour suivant, je commençai à dessiner, et je n’ai jamais arrêté depuis. Cette fois là je dessinai un exerce d’Égyptiens, avec des pastels à la cire, et ma mère me donna un prix aussi, pas qu’il y avait un autre concours, mais je crois qu’elle me voulait encourager.

Peut-on donc affirmer que ta pulsion pour l’illustration est bien née d’un défi? Et de défis dans ton parcours professionnel, tu en a eus beaucoup: en plus des beaux albums que tu as produits tu as aussi illustré de la poésie et maintenant c’est la fois du théâtre classique, de Shakespeare. Ce sont des défis importants car ce n’est pas facile d’illustrer de la poésie (je me réfère à Santiago de Garcia Lorca) ou d’un classique comme Hamlet de William Shakespeare.
Oui, en effet un classique n’est jamais facile soit car il a déjà été illustré beaucoup de fois, soit car chacun a une référence spéciale dans sa tête, ou plus d’une. Mais, en réalité, dans le cas de Santiago de Lorca je dois admettre que j’ai aimé illustrer la poésie car comme illustrateur on peut bien faire presque tout, la conception littéraire à la base de la poésie est assez libre. C’est comme dans le cas de Rodari : j’aime bien Rodari car il est très convenable, ses textes sont toujours ouverts et on y peut bien représenter tout son univers.


Revenant à Santiago, je m’en souviens comme d’un livre qui m’a donné quelques problèmes au départ, car je n’arrivais pas à trouver le bon parcours. La première tentative que j’ai faite était liée au Sud de l’Espagne, là où Lorca habitait, à Granada. Mais rien ne m’arrivait à cet égard, ce n’était pas mon pays : en effet, Léon et Granada semblent appartenir à deux pays différents, pour ceci je n’ai atterri aucune part. La deuxième tentative que j’avais essayée c’était avec La Residencia de Estudiantes: c’était l’endroit où Dalì, Buñuel et Lorca – Lorca et Dalì étaient camarades, ils donnaient des fêtes, c’était un style de vie, une manière d’étudier à l’époque en Espagne – ils dessinaient, tous ensemble, c’était le grand moment du surréalisme. A cette période Lorca fit plein de dessins, c’est pour ceci que j’ai pensé faire ce passage aussi en m’approchant de l’esthétique Lorquienne, mais dans ce cas aussi je n’ai obtenu aucun résultat satisfaisant. De tout ce deuxième parcours j’ai gardé seulement une petite lune qu’il dessina : c’est une lune étroite, avec un œil dans le front, elle est très belle et je l’ai reproduite dans le livre. A la fin, la manière d’illustrer Santiago est venue lorsque j’ai regardé à ma vie : en effet je suis né au milieu du chemin pour Santiago, ma ville est là-bas, toute ma vie j’ai vu des gens parcourir le chemin de Santiago. Moi aussi je l’ai fait, et beaucoup d’expériences dans ce livre ce sont des expériences personnelles.

Esquisses pour Santiago (les vaches)

Par exemple : les vaches n’ont pas vraiment à voir avec le texte, ce sont les vaches que je voyais le long du chemin, quand j’avais faim, après avoir parcouru trente kilomètres à pieds. Alors le déjeuner, ainsi que tout le reste lorsqu’on fait le chemin de Santiago, devient une sorte d’expérience médiévale : tout es à mesure de l’homme, tout ce que tu arrives à faire avec tes pieds est possible, rien d’autre. A la fin on arrive même à mépriser les voitures qui passent, de temps en temps, dans la rue. C’est une expérience très intéressante, que j’ai pu utiliser en transférant dans le texte toute une série de petits symboles du chemin, de ma vie personnelle, je crois enfin avoir obtenu un livre sincère.


Pour Hamlet c’était différent: je n’avais aucune référence personnelle, mais je suis un peu kamikaze, pourtant je n’ai pas trop réfléchi quand on m’a proposé de faire Hamlet. A vrai dire je crois que si l’on est honnête et, surtout, si l’on arrive à se laisser transporter, tout s’achève à la fin car l’on arrive toujours à une interprétation plus personnelle, qui pourrait être plus ou moins de qualité, mais c’est tout de même la tienne. Dans ce livre je me souviens que c’était plutôt la technique que j’utilise, les compositions monotypes, à m’indiquer le juste chemin, puis je me suis laissé aller. J’ai toujours aimé l’idée de faire des illustrations pour adultes et maintenant, en Espagne, c’est le bon moment pour faire ça.


Esquisses et tables pour Hamlet

En effet, ce qui est très intéressant c’est le parcours que tu viens d’entreprendre avec Hamlet, destiné à une audience adulte. Crois-tu que ce choix te laisse plus de liberté expressive, ou la liberté d’expression réside indépendante du publique auquel tu t’adresses?
Il est bien possible que, dans un livre adressé aux adultes, il y ait une un peu plus de liberté, car tu peux tout représenter : par exemple tu peux illustrer une scène où l’on tue un homme sans aucun problème, dans un noir tu peux dessiner un homme qui fume, ou qui boit. Et pourtant je suis convaincu que dans l’illustration destinée aux enfants on peut enfin faire ce que l’on désire, et c’est ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. Je suis bien conscient qu’il faut être courageux, pour aller un peu au-delà des lignes, pour anticiper ou dribbler le marché, avec la connaissance que parfois il est bien possible que ce que l’on propose ne sera pas accepté, mais notre métier est ceci : il faut toujours être un peu plus à l’avance, car on ne peut pas toujours proposer ce que l’on a déjà fait dans le passé. Il faut du courage, non plus le grand courage d’un chirurgien lorsqu’il ouvre un cœur, mais la recherche est notre petite manière d’être courageux.


 Esquisses et tables pour Hamlet

Et pourtant, être courageux implique aussi la disponibilité à montrer une part de soi-même qu’on ne laisse pas toujours entrevoir aux autres. Peut-être que cela nécessite encore d'un peu plus de courage non?
En effet c’est vrai. Je dis toujours que le métier d’un artiste c’est de couper les superstructures que la société, l’école, la mère, la grande-mère jettent sur toi à partir d’un certain âge, quand l’on a environ six ou sept ans et l’on commence le chemin de socialisation pour s’approcher des autres. C’est ce que l’on fait à l’école, non ? Un artiste doit être cet individu qui, à moment donné, se dégage des couches qui lui arrivent des expériences imposées, chaque couche doit être coupé afin de pouvoir travailler à cœur ouvert. J’ai toujours pensé que le boulot de l’artiste sert à ça, à protéger quelque chose de vulnérable, de précieux pour l’individu mais surtout de vulnérable car lorsque un livre est publié il dit tout.

Oies de Sainte Eulalie

Javier, je sais que tes splendides tables sont actuellement en tour, dans le monde, et qu’il y a eu beaucoup d’expositions dans les mois derniers, au Mexique, à Madrid, et dans plein d’autres endroits. Peut-tu nous dire quelque chose à propos de ça?
En réalité je te dirai de quatre expositions en spécifique: la première c’était à l’occasion de l’événement La Villa del Libro à Urueña, c’était une expo un peu particulière car il s’agissait presque exclusivement d’esquisses qui racontaient du parcours d’approche à un livre, le lieu où elle a eu place était énorme, c’était aussi dans un village médiéval tout plein de librairies, c’est la raison pour laquelle ils ont appelé l’événement la ville du livre. Cette expo s’est achevée à la fin d’Août. Ensuite il y a eu une expo à Madrid, soignée par la faculté des Beaux Arts qui a eu lieu dans une bibliothèque historique, la Biblioteca Histórica Marqués de Valdecilla: cette expo aussi était assez particulière car il s’agissait d’une sorte de rétrospective et, en plus, comme elle avait été préparée dans un endroit où il y avait des livres anciens, les tableaux ont été placés dans des écrins en cristal. Il y avait vingt grandes tables. Mon idée c’était de reproduire mon atelier, de le transporter là-bas.


Atelier de Javier à Madrid 

Atelier récrée chez la Bibliotheca Histórica Marqués de Valdecilla 

La troisième a été coordonnée par la Fundacion Germán Sanchez Ruiperezil s’agit d’une expo itinérante dont la grande ouverture a été en septembre 2009, qui est en tour pour l’Espagne et le reste du monde : elle est arrivée enfin à Bilbao, à l’occasion de la grande ouverture du Centre Culturel Alhondiga, il s’agit d’un centre très important, en contemporaine il y avait aussi une expo de Rebecca D'AutremerCette même expo est arrivée jusqu’au Mexique, D.F. en novembre et après à Guadalajara. En Amérique du Sud il y en à eu une autre aussi, c’était une collective, une belle expo qui s’appelait Dibújame un Cuento, où il y avait en totale quinze illustrateurs de l’Espagne et locaux aussi, ils étaient tous intéressants, sauf moi!

[NotePour préciser, en décembre il y a eu une autre expo des illustrations de Javier chez les salles de la Galleria degli Antichi Forni de Macerata, en occasion de Libriamoci 2010 - Mostra Internazionale di Illustrazione (en collaboration avec la Mairie de Macerata, l’Institution Macerata Cultura Biblioteca e Musei et Fabbrica delle Favole). L’expo a accueilli une centaine d’œuvres tirées d’un numéro de livres parmi lesquels Cervantes, Garcia Lorca, Melville, Shakespeare, Rodari. L’expo a eu lieu du 5 au 21 décembre.]


Je ne le crois pas Javier! En plus, pour ces jeunes illustrateurs qui souhaitent apprendre à travers ton expérience, pendant l’été tu enseignes avec Ars In Fabula. Je voudrais savoir dans quelle manière tu arrives à partager ton expérience avec tes élèves ? Quel type de parcours faites-vous?
Chaque fois que je fais un cours, et c’est assez de temps que j’en fais, ce n’est pas que j’ai plus peur d’en faire c’est plutôt le respect que je portes aux gens qui viennent en faire qui est augmenté. Il y a désormais un historique d’étudiants qui ont participé à mes cours, certains ont grandi dans la profession, d’autres non. D’habitude les étudiants font des cours avec plusieurs artistes, ce n’est pas nécessairement qu’avec moi, et chaque enseignant leur transmet un peu de sa manière de faire, les élèves prennent bien ceci comme un point de départ mais, après, il faudrait bien qu’ils s’en détachent…

Carnet d'esquisses (Santiago et autre)

Prendre leur chemin
Oui. Une chose c’est de leur enseigner une technique, autre chose c’est de leur transmettre la technique avec un style personnel, ce sont deux aspects qui vont souvent ensemble et il est difficile de s’en éloigner. Celle ci me paraît la partie la plus difficile des cours. Si j’y réfléchis, je crois que j’aurais aimé énormément, lorsque j’avais leur âge, d’avoir l'occasion de recevoir tous les renseignements qu’ils reçoivent aujourd’hui le long des cours: à vrai dire, d’habitude, je leur donne des renseignements en suivant un parcours historique, je ne m’arrête jamais seulement sur moi-même. Il y a quelques minute, j’entendais certains des étudiantes parler de la peur qu’elles on ressenti, vas savoir pourquoi ce n’est que des filles en Italie qui participent, les premiers jours du cours, elles en parlaient avec détachement car maintenant elles sont contentes : elles ont eu un progrès que je ne m’attendais pas non plus. Naturellement lorsqu’elles se sont aperçues des progrès qu’elles ont fait elles se sont senties rassurées, mais c’est quand-même curieux de savoir qu'elles ont toutes commencé en étant effrayées. Si j’y penses bien, avec la technique que j’enseigne, qui est une technique mixte et très personnelle, je comprends bien que les élèves doivent absorber la procédure à leu manière et ce n’est pas facile de commencer. Parfois, lorsque l’on est fermés dans une proposition graphique déterminée, c’est peut-être plus facile de d’avoir souvent des tables plus ou moins ordonnées ; dans mon cas, au contraire, le parcours est un peu plus long mais, quand l’on trouve la clef interprétative correcte, je crois qu’il est satisfaisant et agréable. Je ne sais pas, cela dépends de chaque individu, peut-être tu devrais leur demander.

Ville n. 1

Je crois avoir déjà la réponse car je sais que tu es un enseignant très aimé et très demandé par les élèves. En plus de ta technique, le long de la semaine de cours, travaillez-vous aussi dans la conception d’un story-board, ou sur le développement d’une idée, sur le projet ? Les étudiants, arrivent-ils avec leurs projets et les suivent-ils?
Parfois quelqu’un arrive avec un projet et c’est ce que je préfère, car il me parait que c’est plus utile pour eux, mais ce n’est pas aussi fréquent. Pour ce type de travail, ici à Macerata, il y a un cours spécifique aussi. Mais, pour moi, le développement d’un cours dépends beaucoup des gens que j’ai dans la classe : d’habitude la première chose que je fais c’est de regarder leurs dessins, il s’agit d’une tâche un peu intuitive. Il y a toujours des choses immanquables, telles que le story-board, car si tu fais un projet-livre, tous les problèmes doivent trouver leur résolution là dessus. Ce qui importe pourtant c’est d’aller bosser sur le storyboard, c’est un parcours différent : il s’agit d’une recherche technique avant tout, après l’on rajoute les éléments différents, les vicissitudes, les personnages, et puis le rythme du livre, qui est la chose la plus importante. Faire le livre, en construire tous les éléments, c’est le premier acte pratique et après il y a la sensibilité de chacun. Parfois, quand je demande des explications sur leur travail, les étudiants me disent qu’ils ont fait ainsi pour un tas de raisons, dans ce cas ma réponse est qu’ils ne peuvent pas aller chez chaque lecteur pour donner des explications sur comment leur livre a été conçu, c’est à dire : si une illustration ne s’explique pas par elle-même, elle n’est pas bonne. Parfois je vois des élèves faire des grands progrès, parfois je pense que c’est la mauvaise semaine pour eux, c’est tout de même une semaine intense, forte, où la crise arrive toujours, d’habitude c’est le mercredi : le lundi ils arrivent avec joie, il y a la curiosité de connaître le nouveau enseignant, c’est le jour où l’on parle beaucoup, de tout ; le mardi c’est le jour du travail intense car ils sont là pour apprendre et travailler; le mercredi c’est le jour où il y a une mise en cause et, du reste, la crise productive est inévitable. Après la crise il y a toujours des beaux résultats.

Ville n. 2 (titrée  "El Barrio Gótico" apparteant au livre "Barcellona para ninos" Nordica Libros)

Une toute dernière question relativement à tes projets futurs, pour adultes ou pour enfants c’est indifférent. Peux-tu nous en parler.
Je suis en train de travailler sur environ dix projets, dont trois en consigne à bref, il s’agit de projets avec des petits éditeurs espagnols et italiens dont je ne peux pas encore parler. J’ai aussi des projets relativement à des livres pour adultes, un en particulier – dont je n’ai pas encore droit de parler car le texte est libre – est un très beau projet avec un ami éditeur qui me presse constamment pour savoir si j’ai terminé les dessins. Je crois qu’il va sortir pour la foire de Bologna, je t’en parlerai personnellement. Et, en plus, je suis en train de préparer une scénographie pour une œuvre : nous venons de recommencer maintenant, après une pause due à la crise économique...

Bon, ici l’on parle d’un défi ultérieur: de l’illustration d’une tragédie l'on passe à la scénographie directement!
Oui, c’est drôle comment se passent les choses parfois: j’avais fait un poster pour une œuvre qui s’était passée dans un théâtre espagnol, en voyant ce que j’avais fait ils se sont demandés pourquoi je n’avais pas fait aussi la scénographie, et voilà comment tout est parti. En réalité je ne suis pas un scénographe, pourtant heureusement il y a une équipe qui m’aide, ils sont très sympa et ils me disent ce que l’on peut faire et ce que non. Pour moi c’est très amusant de faire la scénographie, jusqu’à maintenant ça a été une très belle expérience.

Et quand est-ce que l’on pourra voir cette scénographie?
Si tout procède comme il le faut ce sera vers septembre 2011.

Dans moins d’un an alors...
Oui, oui, le parcours est un peu long mais c’est très beau.

Javier, milles merci pour ton temps, je suis très heureuse d’avoir eu cette opportunité de parler avec toi. À bientôt j’espère!
Quand tu le veux. Merci à toi.


Esquisses de personnages pour le livre Madrid, Bohem Press

Le Pivot Questionnaire de Seven Impossible Things Before Breakfast:

7-Imp: Quel est ton mot préféré?
Harmonie.

7-Imp: Et celui que tu aimes le moins?
Aboulie.

7-Imp: Qu'est-ce qui allume ta créativité, spiritualité ou émotivité?
Les choses sincères, authentiques.

7-Imp: Qu'est-ce qui t'étend?
La routine, les lieux communs…

7-Imp: Quel est ton gros mot préféré?
¡Joder! (naturellement c'est de l'espagnol...)

7-Imp: Quel est le son ou bruit que tu aimes le plus?
Le bruit du feu, celui de la plume sur le papier… les mouettes…

7-Imp: Lequel tu détestes?
Le bruit des gens lorsqu'ils se réunissent… au stade, à une manifestation dans la rue, le bruit des pieds des soldant quand ils marchent ensemble…

7-Imp: Quelle profession, exception faite pour la tienne, voudrais-tu expérimenter?
Sans aucun doute celle de musicien...

7-Imp: Lequel tu ne voudrais jamais faire?
Ah, il y en a plusieurs! Bosser dans un bureau, à la banque... dans une agence de pub…

7-Imp: Si le paradis existe, qu'est-ce que tu voudrais que Dieu te dise lors de ton arrivée?
Sante Vierge, Javier! Qu'est-ce que tu fais ici? (Ha, ha)



Copyright© images et photos, Javier Zabala 2010. Les images et les photos dans ce post ont été réproduites avec la permission de l'auteur, toute réproduction étant intérdite.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire