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dimanche 12 décembre 2010

Salon de Montreuil

Chers lecteurs,

je rentre après une pause, non annoncée, due à ma présence au Salon de Montreuil. Je m'excuse pour ne pas avoir fait un billet express, peut-être que ma réticence en matière est due au fait que je ne me suis pas réellement sentie "en pause", car chaque action que j'ai faite était destinée à ces pages.

Dans les semaines à venir, je commencerai par analyser dès près quelques-uns des livres repérés le long du Salon, pour le moment je me limite à faire un petit compte rendu de ce que j'ai pu voir, entendre et percevoir le long de la foire, avec une petite sélection de chefs œuvres que j'ai trouvé (naturellement la sélection reste limitée pour des raisons de temps et de goût personnel, bien d'autres livres auraient bien étés titrés pour en faire partie).

Comme toujours la scène française est riche de découvertes et de sollicitations même si, ici aussi, on commence à respirer un air alourdi par les nouvelles mesures financières adoptées par le gouvernement français. Le débat sur le futur de l'édition pour la jeunesse, et sur l'état de la culture en générale, reste pourtant ouvert: après l'annonce de la fermeture des Editions Etre à la fin de l'année, comme je vous l'avais déjà annoncé ici, et après les importantes coupes financières à la suite desquelles, très probablement, les activités liées à l'association Livres au Trésor auront fin, la France se trouve à faire face à une peur croissante que souvent se traduit dans une sorte d'inquiétante incohérence éditoriale en expansion. C'est comme si, pour éviter de noyer, certains éditeurs essayaient de franchir leurs horizons éditoriales en s'accrochant à des radeaux de sauvetage fictifs, qui s'éloignent de leur projet de départ. Ceci dit, il me vient naturel de me demander: jusqu’à quel point est-il sage et correcte qu'un éditeur ne se tient pas à sa ligne éditoriale? Est-il juste qu’il accueille sous son toit des textes, des projets, des collections qui ont vraiment peu en commun avec ce projet tracé au départ de son aventure? Je n'ai aucune présomption d'avoir la réponse: si jamais vous en avez, je serai bien contente de vous lire et d'ouvrir ensemble un petit débat.

En relation aux perspectives de la littérature jeunesse, IBBY France en collaboration avec la BNF (Bibliothèque Nationale de France - Centre National de la littérature pour la Jeunesse La joie par les Livres) ont organisé une très intéressante rencontre titrée: "2e Rencontres européennes de la littérature pour la jeunesse". Comme déjà le titre le fait comprendre, le long de la rencontre il y a eu un débat relativement aux chemins de la création en Europe (avec la participation d'illustrateurs très importants tels que Dusan Kàllay, Arnal Ballester et Bernd Mölck-Tassel) et des pratiques de l'édition, de la médiation et de la promotion des livres pour enfants. Bientôt les actes des colloques seront disponibles, ceux qui sont intéressés les peuvent trouver ici.

Comme je vous le disais auparavant, en dépit des préoccupations et des doutes, le Salon de Montreuil reste un moment important de réflexion et de partage qu'il vaut toujours la peine de vivre à fond si vous êtes intéressés dans ce secteur. La dernière nouveauté que nos cousins français nous ont réservée, c'est la prochaine ouverture, à Montreuil, d'une nouvelle école: "L'Ecole du livre de jeunesse", visée à fournir des ressources et des informations non seulement aux partenaires engagés dans la diffusion et l'approfondissement de la littérature jeunesse, mais aux familles aussi, à travers des ateliers de formation spécifiques. Parmi les quinze, incroyables, collaborateurs de l'école qui va ouvrir officiellement en 2011, il y aura aussi le très cher Christian Bruel! Dans l'espoir que son génie, et l'expérience faite dans le cours des années comme éditeur, puissent contribuer à l'éclosion de nouveaux sourires qui mordent*!

Passons maintenant à quelque brève signalisation, certains de ces livres sont datés mais leur valeur est tel que je ne pouvais pas m'en passer:



Monsieur Cent Têtes, de Ghislaine Herbéra, Editions MeMo, 10 janvier 2010. Prix Premier Album au Salon.




L'Herbier, Petite Flore des bois d'Europe, d'Emilie Vast, Editions MeMo, 15 mai 2010.





Le Petit Homme et Dieu, de Kitty Crowther, Editions L'Ecole des Loisirs - Pastel, septembre 2010




Diapason, de Laëtitia Devernay, Editions La Joie de Lire, octobre 2010




Ici Londres, de Vincent Cuvellier, illustrations d'Anne Herbauts, Editions Rouergue, janvier 2009.



et, pour terminer en beauté, une collection de poésie:




éditée par Bayard Jeunesse à partir de 2003 jusqu'aujourd'hui sous la section "Hors Collection".


Les oeuvres indiquées n'ont aucun ordre de préférence, et néanmoins un ordre chronologique.... elles ont plutôt étés mises au hasard. De certaines entre elles je vous parlerai de manière plus complète pourtant, comme les anglophones le diraient; "stay tuned"!

Pour le moment c'est tout.




* Pour ceux qui ne le savent pas encore, la première maison d'édition de C. Bruel s'appelait La Sourire qui Mord.

2 commentaires:

  1. Superbe mise en perspective, déroutante, pertinente, constructive...

    Au fait, c'était aussi un merveilleux moment.
    Très belle année 2011 à toi, pleine de réflexions, d'interviews, de partages, de lectures, d'émerveillement graphique... d'échanges.

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  2. Ciao Vanessa! Heureuse de te retrouver et d'avoir pu passer un peu de temps avec toi lors du Salon. Merci pour ton commentaire et pour les voeux. Je te souhaite une année pleine de satisfactions et de tout ce que tu désires!!!

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