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lundi 7 décembre 2009

L'Heure Bleue - Naïve Editions


Aujourd'hui je vous porte l'exemple d'une collaboration éditoriale que je définirai très heureuse et profitable. Ce partenariat me fait réfléchir sur combien sont importantes, dans le monde de l'édition aussi, le contacte humain, la vision intelligente de son métier et l'affinité, au-delà de l'aspect purement professionnel et de business.


L'Heure Bleue, textes de Massimo Scotti, illustrations de Antonio Marinoni, traduction en français par Sophie Royère, Editions Naïve (31 octobre 2009) 



A l'occasion du Salon de Montreuil, j'ai eu une très agréable surprise: dans le stand de l'Éditeur Naïve j'ai trouvé la copie, en langue française, de l'album L'Ora Blu, publié en Italie par la Maison d'Édition Topipittori il y a quelques semaines d'avance seulement.

Ce n'est pas la première fois que la Naïve Éditions publie, à bref, un album des Topipittori: par exemple en 2007 ils publièrent Velluto. Storia di un ladro voici la couverture de l'édition française:












Velours : Le nez d'un voleur, textes de Silvana D'Angelo, illustrations de Antonio Marinoni, traduction en français par Sophie Royère, Editions Naïve (1er septembre 2007).


En parlant avec Mme Patrice, responsable de Naïve Jeunesse, j'ai pu constater combien il est fondamental (surtout parmi les petits éditeurs) l'attention à son produit mais aussi, et surtout, l'ouverture mentale et le suivre de près ces maisons d'édition étrangères qui produisent des livres affins à ses exigences, en plein esprit de collaboration. Je dois avouer que cette conversation a été, pour moi, source d'extrême satisfaction personnelle : en effet j'ai eu la confirmation de certaines convictions bien enracinées en moi, comme l'importance de partager, et aussi l'idée que dans le monde éditoriale il ne faut pas avoir des limites pour ce qui concerne la collaboration entre acteurs appartenants à un même gendre. Je fais un ultérieur pas en avant en avouant que je trouve profondément salutaire l'ouverture à la contamination, en toute forme, en tant qu'inévitable apporteur d'enrichissement. Il suffit de penser à Bruno Munari pour comprendre ce que j'entends.

Le secteur de l'édition à l'enfance, à partir des années 60-70 en particulier, a été profondément à l'avant garde, ouvert à l'expérimentation, grâce à ce sens commun qui poussait et pousse encore auteurs, illustrateurs et éditeurs vers une direction aux mille facettes mais univoque dans son propos principal: la création de petits chefs d'œuvre à laisser dans les mains des enfants. Loin de moi de créer l'illusion d'un monde enchanté, on ne peut pas parler pour tous d'excellence: très souvent on vois des livres vraiment pauvres, de qualité redoutable soit à niveau graphique-illustratif qu'à niveau textuel, et d'ailleurs les affaires règnent souverains dans ce secteur aussi. Et pourtant, grâce au ciel, il y a encore des personnes courageuses qui publient même en sachant qu'ils sont en train de conduire une bataille difficile, tortueuse, souvent  non productive mais ils restent quand-même fermes dans leurs propos en dépit de tout.

C'est aussi pour cette raison que j'ai décidé d'ouvrir, à partir d'aujourd'hui, une nouvelle section du blog dédiée à ces maisons d'édition que, à mon très discutable avis, travaillent de manière excellente: je vous tiendrai au courant le plus possible sur les nouvelles parutions et sur les initiatives des maisons d'éditions que j'ai sélectionnées et dont je ne vous dévoilerai les noms qu'un peu à la fois.... Un peu de suspens ne fais jamais de mal!

Je suis satisfaite d'avoir commencé cette section en vous parlant d'un coup de deux maisons: Naïve Éditions, dont vous aurez bientôt d'autres nouvelles, et les Topipittori que j'estime profondément non seulement pour les deux beaux esprits qui la dirigent, c'est à dire Giovanna Zoboli et Paolo Canton, mais aussi pour le soin et l'attention presque compulsive qu'ils ont pour les livres qu'ils produisent.

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